Une femme a disparu

Un blog ne se ferme pas, il s’abandonne doucement. Mais comme un ancien amant, dont on sait qu’il n’a plus de place dans notre vie mais que l’on chérit toujours (l’amour est éternel, les amis), il peut être sujet à de secrets retours de flammes.

Ma disparition est accomplie, je suis devenue quelqu’un d’autre. Lorsque je sort à nouveau dans le monde, il me semble tout observer pour la première fois. Mon coeur, surtout, a changé, j’ai durement acquis ce courage qui me faisait défaut et j’ai cessé de me demander pourquoi j’arpentais le monde. Si jamais les blogs se conservent (vont-ils retourner un jour dans le néant?), j’aurais devant les yeux neuf ans de pérégrinations d’une jeune femme, de 23 à 31 ans, dont je suis convaincue que je ne saurai plus rien.

Il y a toujours un moment où il faut commencer à lire Proust. Un dernier conseil de lecture que je lance ici :

Duane est dépressif, de Larry McMurtry, un livre de fin de vie d’un homme à la recherche du temps gâché.

 

 

 

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Les bonnes idées de ma soeur Betty

Par une sorte de concours de circonstances terrible, je me suis retrouvée ce soir à devoir expliquer devant Monoprix à une étudiante (noire) pourquoi le chiot qui pleure en m’attendant et que je tire par le collier en pestant s’appelle… Django…

(Merci Betty)

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Top 10 2012

Le temps de rien? Non, mais le temps d’un top! 

1 – Tabou de Miguel Gomes, Portugal, 1h50

J’ai adoré le film, qui conjugue une histoire d’amour avec de très beaux acteurs (Carloto Cotta, quel homme ! quel nom !) et une histoire de crocodile au pied du Mont Tabou. C’est peut-être le dernier film burlesque. C’est aussi en lisant la critique de Tabou sur le site de Chronic’art que je me suis tout à fait convaincu qu’ils étaient übersnob (et que j’allais donc les snober), à reconnaître les qualités du film puis faire la fine bouche.

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2 – Take shelter de Jeff Nichols, avec Michael Shannon, Jessica Chastain, USA, 120 min.

Un remake de Gone with the wind, j’en rêvais !  

3 – La Taupe de Tomas Alfredson, avec Gary Oldman, Colin Firth et Tom Hardy, 127 min.

Incompréhension totale, clash, rupture avec mon entourage, qui  – au mieux – ne s’est pas endormi. Alors que c’est une histoire d’espionnage passionnante, très bien faite, une esthétique séduisante (allez vous cacher, décorateurs de Mad Men), des acteurs… anglais (un peu) et une très belle histoire d’amour homosexuelle malheureuse (le summum des histoires d’amour, donc). A la rigueur, je pardonnerai mes amis si ils étaient déçus quant à l’adaptation du merveilleux livre de John Le Carré… mais si vous croyez qu’ils l’ont lu, ces incultes. Non, je les soupçonne d’être un peu bête, en fait (suivre l’histoire demande un super cerveau).

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4 – Holy Motors de Leos Carax avec Denis Lavant, Edith Scob, France, 115 min.

Ne comptez pas sur moi pour commenter le retour de Carax, j’étais un bébé dans les années 80, (or, ce fut un cinéaste générationnel, on me l’a dit). Le film est inégal mais que voulez-vous, un type qui balance le plus beau dialogue de Portrait de femme d’Henry James en plein milieu de son film, dans la bouche de Denis Lavant, je ne peux résister.

5 – L’œil de l’astronome, de Stan Neumann, avec Denis Lavant, France, 90 min.

Avec léger tremblement du paysage, le deuxième film sur la science et l’expérimentation vraiment réussi. Et personne n’a pu le voir (une copie pourrie dans une salle à Paris), c’est comme si ce film merveilleux sur Johannes Kepler n’avait jamais existé. Et c’est si beau pourtant (c’est bien plus beau lorsque c’est inutile). 

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6 – In another country de Hong San-Soo, avec Isabelle Huppert, Corée du Sud, 89 min.

Lost in translation en moins prétentieux. Et plus drôle.

7 – Blanche-neige et le chasseur de Rupert Sanders, avec Kirsten Stewart, USA, 127 min.

Mon coup de cœur de l’année ! Kirsten Stewart fait rouler des têtes.

8 – Oslo 31 aout de Joachim Trier, avec Anders Danielsen Lie, Norvège, 95 min.

Phénomène étrange. A chaque sourire de l’acteur principal, Anders Danielsen Lie, mon cœur fondait, et je devenais une fan bébête. Heureusement, il ne sourit pas très souvent. J’ai donc pu comprendre une partie du film.  

9 – Moonrise Kingdom de Wes Anderson avec des enfants, USA, 94 min.

Pour une fois que Wes Anderson fait un film correct…

10 – Damsels in distress de Whit Stillman avec Greta Gerwig, USA, 99 min.

Le plus beau titre de l’année, non traduit pour des raisons qui m’échappent (mais la traduction des titres de films, c’est toute une histoire). 

 

 

 

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métamorphose au carré

Dans ma nouvelle vie, je me réveille au milieu de la nuit en prononçant le mot « coalescence ».

Je vais enfin devenir cette personne mystérieuse et fascinante.

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métamorphose

Il y a quelque chose d’étrange à être, à 31 ans, une étudiante du quartier latin. Les aspirantes à l’agrégation de lettres m’ont bien déçues. Même celles qui sont jolies sont négligées et mal habillées. Il me semble être Claudine à l’école de Montigny, houspillant ses camarades pas toujours très propres. Est-ce mes souvenirs qui sont mensongers ou bien les étudiantes montpelllieraines avaient plus de chic? C’est peut-être également – horreur – l’effet d’un concours déjà tenté plusieurs fois, qui se manifestera chez moi dans quelques mois (et alors… ongles rongés, cheveux ternes, embonpoint et boutons).

Mais déjà, à la fin du premier jour de cours, la précision du langage, la maîtrise des concepts et du vocabulaire, m’ont acquise à la cause de chacun des occupants de l’amphitéâtre. Et soudain, ce sont les héritières aux tenues impeccables d’une culture générale dispensée par science-po que j’ai fréquenté pendant sept ans dans mon travail, auxquelles aucune règle de la société n’échappe, qui m’apparaissent pauvres et sine nobile.

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Substitution

Au recto, détail de la Fresque des boxeurs, 1500 av. JC – Santorini

Salut Fréro,

Nous sommes à Santorin où nous profitons des derniers jours qui nous sont offerts. Les îles ont charmée les petites cévenoles que nous sommes et nous ont permis de bien nous reposer après une semaine explosive au Festival de Tsiget.

Gros bisous, ta soeur chérie, Betty

PS : Désolée, Toxica, j’ai échangé ton adresse avec celle de Hank, qui a donc ta carte

Bon, pas de doute, Betty, Hank et moi faisons partis d’une seule et même famille…

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Secouer la vie comme un prunier

Il faudrait écrire sur cette période intense (je ne parle pas des soldes) mais tout est dans le titre de ce blog, j’espère bien avoir disparu d’ici à juin prochain.

Quand à la réapparition, on peut s’attendre à tout…

(je suis rarement à court d’idées)

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Hors saison

Depuis quelque temps, je porte un innommable jean pattes d’ep’ bleu délavé.  Sans honte.

Mais quoi? Ne faut-il pas des vêtements impossibles à mettre pour les jours impossibles à vivre?

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Issue de secours

Nonobstant Cannes, j’ai beaucoup fréquenté les salles obscures ces deux dernières semaines et tout ça pour quoi? Des films de vieux réalisateurs avec du métier, des idées et peu d’envie. 

Cosmopolis de Cronenberg, que j’ai envie de défendre quand on le critique et de critiquer quand on le défend.Ce n’est pas l’absolue platitude de A Dangerous Method mais c’es très loin de la folie sublime de Crash. Une belle critique ici

Dark Shadow de Tim Burton Je n’attends plus rien de Tim, tout reste d’intérêt pour son cinéma s’est noyé dans la fontaine de chocolat avec Augustus Gloop. Aussi mon œil s’est-il adoucit lorsque son héroïne traverse des années 70 de pacotille, super clinquantes et drôles… pour retomber hélas dans le gothique qui fait son fond de commerce depuis trop longtemps.

Moorise Kingdom de Wes Anderson Bon, d’accord, Wes n’est pas vraiment vieux. Et j’ai aimé son film (beaucoup plus en tout cas que le baba au rhum A bord du Darjeeling Limited). Mais pourquoi le tout me laisse-t-il une impression de convenu? Il me semble avoir respiré trop longtemps les tapisseries de la chambre de mamie…

Un bol d’air? Je sacrifie le pseudo prequel d’Alien (avec Michael-le-meilleur-acteur-de-tous-les-temps-je-t’aime-à-la-folie-Fassbender) aux Bêtes du Sud sauvages, premier film réalisé en Louisiane et je guetterai d’un oeil alerte le nouveau film de Jeff Nichols, Mud, qui m’avait retourné la tête avec Take shelter.

 

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Le Roman de la rose

Je commence à découvrir le propre de l’idée fixe (d’autres appellent ça l’amour) .

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