Le temps de rien? Non, mais le temps d’un top!
1 – Tabou de Miguel Gomes, Portugal, 1h50
J’ai adoré le film, qui conjugue une histoire d’amour avec de très beaux acteurs (Carloto Cotta, quel homme ! quel nom !) et une histoire de crocodile au pied du Mont Tabou. C’est peut-être le dernier film burlesque. C’est aussi en lisant la critique de Tabou sur le site de Chronic’art que je me suis tout à fait convaincu qu’ils étaient übersnob (et que j’allais donc les snober), à reconnaître les qualités du film puis faire la fine bouche.

2 – Take shelter de Jeff Nichols, avec Michael Shannon, Jessica Chastain, USA, 120 min.
Un remake de Gone with the wind, j’en rêvais !
3 – La Taupe de Tomas Alfredson, avec Gary Oldman, Colin Firth et Tom Hardy, 127 min.
Incompréhension totale, clash, rupture avec mon entourage, qui – au mieux – ne s’est pas endormi. Alors que c’est une histoire d’espionnage passionnante, très bien faite, une esthétique séduisante (allez vous cacher, décorateurs de Mad Men), des acteurs… anglais (un peu) et une très belle histoire d’amour homosexuelle malheureuse (le summum des histoires d’amour, donc). A la rigueur, je pardonnerai mes amis si ils étaient déçus quant à l’adaptation du merveilleux livre de John Le Carré… mais si vous croyez qu’ils l’ont lu, ces incultes. Non, je les soupçonne d’être un peu bête, en fait (suivre l’histoire demande un super cerveau).

4 – Holy Motors de Leos Carax avec Denis Lavant, Edith Scob, France, 115 min.
Ne comptez pas sur moi pour commenter le retour de Carax, j’étais un bébé dans les années 80, (or, ce fut un cinéaste générationnel, on me l’a dit). Le film est inégal mais que voulez-vous, un type qui balance le plus beau dialogue de Portrait de femme d’Henry James en plein milieu de son film, dans la bouche de Denis Lavant, je ne peux résister.
5 – L’œil de l’astronome, de Stan Neumann, avec Denis Lavant, France, 90 min.
Avec léger tremblement du paysage, le deuxième film sur la science et l’expérimentation vraiment réussi. Et personne n’a pu le voir (une copie pourrie dans une salle à Paris), c’est comme si ce film merveilleux sur Johannes Kepler n’avait jamais existé. Et c’est si beau pourtant (c’est bien plus beau lorsque c’est inutile).

6 – In another country de Hong San-Soo, avec Isabelle Huppert, Corée du Sud, 89 min.
Lost in translation en moins prétentieux. Et plus drôle.
7 – Blanche-neige et le chasseur de Rupert Sanders, avec Kirsten Stewart, USA, 127 min.
Mon coup de cœur de l’année ! Kirsten Stewart fait rouler des têtes.
8 – Oslo 31 aout de Joachim Trier, avec Anders Danielsen Lie, Norvège, 95 min.
Phénomène étrange. A chaque sourire de l’acteur principal, Anders Danielsen Lie, mon cœur fondait, et je devenais une fan bébête. Heureusement, il ne sourit pas très souvent. J’ai donc pu comprendre une partie du film.
9 – Moonrise Kingdom de Wes Anderson avec des enfants, USA, 94 min.
Pour une fois que Wes Anderson fait un film correct…
10 – Damsels in distress de Whit Stillman avec Greta Gerwig, USA, 99 min.
Le plus beau titre de l’année, non traduit pour des raisons qui m’échappent (mais la traduction des titres de films, c’est toute une histoire).